l'indolence aurait ses limites
Certains spécialistes le pensent !
Une petite expérience m'a permis de le vérifier sur un des aspects que j'apprécie le plus : l'habitat et l'amélioration du cadre de vie. C'est l'histoire d'un cumulus qui s'est gentiment mis à goutter (non, point de nutella dans cette histoire). A goutter jusqu'au point où j'ai tout de même pris la ferme et définitive décision de faire venir un homme de l'art. L'homme est venu au mois d'aout et m'a envoyé le devis dans la foulée (les aspects monétaires sont bien secondaires quand il s'agit d'avoir les pieds au sec).
C'est exactement à ce moment là que les choses se gâtent. J'ai laissé poser le devis... en me disant chaque jour un peu plus fermement "faut que je l'envoie, faut vraiment que je l'envoie". Bon vendredi je retrouve le devis (merci de saluer la performance d'une petite danse du respect), je le signe et je le poste, bien décidée à en découdre avec ce satané cumulus-nimbus. Dans la nuit de vendredi à samedi, vous me croirez si vous voulez, il m'a fait son chant du cygne, sa mort du cygne plutôt, son hommage à la serpillère, son ode à la bassine. En effet, vers 1h00 j'entends de l'eau qui coule bien bien fort. Mon cerveau embrumé commence par accuser les voisins décidément trop bruyants. Puis les deux neurones se connectent "eau qui coule"... "eau qui coule"... ni une ni deux j'étais en pleine effervescence à éponger, couper l'eau, couper l'électricité, oui mais dans quel ordre ? La gestion des priorités n'a jamais été mon fort.
Aujourd'hui, à chaque douche froide j'interroge les astres et la science : est-ce qu'un cumulus a une âme à rendre à un quelconque dieu des plombiers ? est-ce que poster un devis pour le changer a pu provoquer l'accélération de sa perte ?
Enfin, je me demande si la procrastination est la méthode la plus efficace pour vivre en paix avec sa conscience.